- asper
- [st1]1 [-] aspĕr, ĕra, ĕrum :
- formes syncopées : aspro Scribon. 180; aspros Stat. Theb. 1, 622; aspris Virg. En. 2, 379.
a - âpre (au toucher), rude, rugueux; qui a du relief, piquant.
- nisi quod aut leve aut asperum in corpore sentiatur, Cic. Tusc. 36 : sauf ce qui peut laisser sur notre corps une impression douce ou rude.
- Cic. Fin. 2, 36; Div. 1, 75; Cic. Agr. 2, 67 ; Caes. BC. 3, 43, 1; Cic. Planc. 22, etc.
- cymbia aspera signis, Virg. En. 5, 267 : coupes que les ciselures couvrent de rugosités (chargées de reliefs).
- nummus asper, Suet. Ner. 44 : pièce neuve (qui a encore son relief).
- in aspero accipere, Sen. Ep. 19, 10 : recevoir (être payé) en monnaie neuve.
- maria aspera, Virg. En. 6, 351 : mer âpre, hérissée, orageuse.
- hieme aspera, Sall. J. 37, 3 : pendant les rigueurs de l'hiver.
- asperrimo hiemis, Tac. An. 3, 5 : au plus âpre (au plus fort) de l'hiver.
- Germania aspera caelo, Tac. G. 2, la Germanie dure de climat.
- vinum asperum, Cato, Agr. 109 : vin âpre. --- cf. Sen. Ep. 36, 3 ; Plin. 17, 250.
- au plur. horum (collium) asperrima pascunt, Virg. En. 11, 319 : ils font paître sur les parties les plus âpres de ces collines.
- in inviis et asperis saxorum, Curt. 7, 11, 18 : sur un sol que les rochers rendaient impraticable et raboteux.
- per aspera, Curt. 7, 11, 16 : à travers (sur) un terrain raboteux.
- asperis maris obviam ire, Tac. An. 4, 6 : remédier aux difficultés de la navigation.
b - rude à l'oreille, rauque, âpre.
- [en parl. de la voix] rauque. --- Cic. de Or. 3, 216, etc.
- [du style] âpre, rude [où l'arrangement des mots présente des sons heurtés, des hiatus]. --- Cic. Or. 20 ; 150 ; de Or. 3, 171 ; Att. 2, 6, 2.
c - fig. âpre, dur, pénible.
- res asperae, Sall. J. 7, 6 : les choses (les entreprises) difficiles.
- periculosis atque asperis temporibus, Cic. Balb. 22 : dans des circonstances dangereuses et difficiles.
- doctrina asperior, Cic. Mur. 60 : doctrine philosophique un peu trop sévère.
- sententia asperior, Liv. 3, 40, 7 : avis plus rigoureux.
- bellum asperrumum, Sall. J. 48, 1 : guerre menée avec acharnement.
- aspera mea natura, Cic. Vat. 8 : mon caractère est dur.
- nihil esse asperum nisi dolorem, Cic. Fin. 1, 71 : [ils disent] qu'il n'y a de pénible que la douleur.
- multo asperioribus verbis quam cum gravissime accusabat, Cic. Att. 11, 13, 2 : [il se justifie] en employant des termes beaucoup plus durs (amers) que quand il faisait les plus graves accusations.
- verbum asperius, Cic. Q. 1, 2, 7 : parole un peu blessante.
- in rebus asperis, Cic. Off. 1, 80, dans le malheur, dans l'épreuve. --- cf. de Or. 2, 34, 6 ; Fin. 5, 78 ; Liv. 22, 27, 3, etc.
d - [en parl. des pers.] âpre, dur, sévère, farouche.
- Panaeti praeceptis asperior non est factus, Cic. Mur. 66 : les leçons de Panétius ne l'ont pas rendu plus dur [moins indulgent, moins humain].
- in patrem ejus fuisti asperior, Cic. Q. 1, 2, 6 : tu t'es montré un peu dur envers son père.
- asperrimi ad conditiones pacis, Liv. 22, 59, 7 : [nos pères] si intraitables sur les conditions de la paix.
- aspera Pholoe, Hor. O. 1, 33, 5 : l'intraitable (insensible) Pholoé.
e - [en parl. des animaux] farouche, violent.
- (bos) interdum aspera cornu, Virg. G. 3, 57 : (la génisse) qui menace parfois de la corne.
- (anguis) asper siti, Virg. G. 3, 434 : (serpent) que la soif rend farouche (redoutable).
[st1]2 [-] Asper, Asperi (Aspri), m. : Asper (surnom).
- surnom de Trébonius. --- Liv. 3, 65, 4.
- surnom de Sulpicius. --- Tac. An. 15, 49.
* * *[st1]1 [-] aspĕr, ĕra, ĕrum : - formes syncopées : aspro Scribon. 180; aspros Stat. Theb. 1, 622; aspris Virg. En. 2, 379. a - âpre (au toucher), rude, rugueux; qui a du relief, piquant. - nisi quod aut leve aut asperum in corpore sentiatur, Cic. Tusc. 36 : sauf ce qui peut laisser sur notre corps une impression douce ou rude. - Cic. Fin. 2, 36; Div. 1, 75; Cic. Agr. 2, 67 ; Caes. BC. 3, 43, 1; Cic. Planc. 22, etc. - cymbia aspera signis, Virg. En. 5, 267 : coupes que les ciselures couvrent de rugosités (chargées de reliefs). - nummus asper, Suet. Ner. 44 : pièce neuve (qui a encore son relief). - in aspero accipere, Sen. Ep. 19, 10 : recevoir (être payé) en monnaie neuve. - maria aspera, Virg. En. 6, 351 : mer âpre, hérissée, orageuse. - hieme aspera, Sall. J. 37, 3 : pendant les rigueurs de l'hiver. - asperrimo hiemis, Tac. An. 3, 5 : au plus âpre (au plus fort) de l'hiver. - Germania aspera caelo, Tac. G. 2, la Germanie dure de climat. - vinum asperum, Cato, Agr. 109 : vin âpre. --- cf. Sen. Ep. 36, 3 ; Plin. 17, 250. - au plur. horum (collium) asperrima pascunt, Virg. En. 11, 319 : ils font paître sur les parties les plus âpres de ces collines. - in inviis et asperis saxorum, Curt. 7, 11, 18 : sur un sol que les rochers rendaient impraticable et raboteux. - per aspera, Curt. 7, 11, 16 : à travers (sur) un terrain raboteux. - asperis maris obviam ire, Tac. An. 4, 6 : remédier aux difficultés de la navigation. b - rude à l'oreille, rauque, âpre. - [en parl. de la voix] rauque. --- Cic. de Or. 3, 216, etc. - [du style] âpre, rude [où l'arrangement des mots présente des sons heurtés, des hiatus]. --- Cic. Or. 20 ; 150 ; de Or. 3, 171 ; Att. 2, 6, 2. c - fig. âpre, dur, pénible. - res asperae, Sall. J. 7, 6 : les choses (les entreprises) difficiles. - periculosis atque asperis temporibus, Cic. Balb. 22 : dans des circonstances dangereuses et difficiles. - doctrina asperior, Cic. Mur. 60 : doctrine philosophique un peu trop sévère. - sententia asperior, Liv. 3, 40, 7 : avis plus rigoureux. - bellum asperrumum, Sall. J. 48, 1 : guerre menée avec acharnement. - aspera mea natura, Cic. Vat. 8 : mon caractère est dur. - nihil esse asperum nisi dolorem, Cic. Fin. 1, 71 : [ils disent] qu'il n'y a de pénible que la douleur. - multo asperioribus verbis quam cum gravissime accusabat, Cic. Att. 11, 13, 2 : [il se justifie] en employant des termes beaucoup plus durs (amers) que quand il faisait les plus graves accusations. - verbum asperius, Cic. Q. 1, 2, 7 : parole un peu blessante. - in rebus asperis, Cic. Off. 1, 80, dans le malheur, dans l'épreuve. --- cf. de Or. 2, 34, 6 ; Fin. 5, 78 ; Liv. 22, 27, 3, etc. d - [en parl. des pers.] âpre, dur, sévère, farouche. - Panaeti praeceptis asperior non est factus, Cic. Mur. 66 : les leçons de Panétius ne l'ont pas rendu plus dur [moins indulgent, moins humain]. - in patrem ejus fuisti asperior, Cic. Q. 1, 2, 6 : tu t'es montré un peu dur envers son père. - asperrimi ad conditiones pacis, Liv. 22, 59, 7 : [nos pères] si intraitables sur les conditions de la paix. - aspera Pholoe, Hor. O. 1, 33, 5 : l'intraitable (insensible) Pholoé. e - [en parl. des animaux] farouche, violent. - (bos) interdum aspera cornu, Virg. G. 3, 57 : (la génisse) qui menace parfois de la corne. - (anguis) asper siti, Virg. G. 3, 434 : (serpent) que la soif rend farouche (redoutable). [st1]2 [-] Asper, Asperi (Aspri), m. : Asper (surnom). - surnom de Trébonius. --- Liv. 3, 65, 4. - surnom de Sulpicius. --- Tac. An. 15, 49.* * *Asper, aspera, asperum, pen. corr. Aspre et rude, soit à veoir, à ouir, à gouster, ou à toucher.\Asper siti. Virg. Aspre et rude de soif qu'il souffre.\Asper animus. Liu. Un fier courage, et intractable.\Cornu aspera bos. Virg. Vache qui heurte.\Coena aspera. Plaut. Comme quand il n'y a que du pain et de l'eaue.\Facetiae asperae. Tacit. Sornettes aspres et picquantes.\Iugum asperum. Caesar. Montaigne rude et aspre.\Lingua aspera. Virg. Aspre de trop grande seicheresse et alteration.\Nummus asper. Sueton. Nouvellement frappé et monnoyé.\Patronus asper et maledicus. Cic. Advocat aspre et injurieux.\Pocula aspera signis. Virg. Engraver.\Saxa aspera. Cic. Rochers aspres et desrompus.\Sylua aspera et densa. Cic. Espesse et forte.\Victus asper. Plaut. Vie austere, comme des armites.\Vinum asperum. Terent. Vin dur et aspre.\Studiis belli asperrima vrbs. Virgil. Fort belliqueuse, et aspre à la guerre.
Dictionarium latinogallicum. 1552.